J’ai beau être française mais chaque publication au journal officiel concernant la francisation des termes anglais me fait marrer. Et là encore une fois, les législateurs ont sorti de belles pépites… Après avoir dit qu’on ne disait plus “Buzz” mais “Ramdam”, nos chers défenseurs de la langue de Molière remettent le couvert pour une cuvée so’ french et… so’ ridicule. J’ai donc eu envie de partager avec vous mon fou-rire matinal :
– On ne dit plus “Game Designer” mais “Concepteur de jeu” pour la “personne qui conçoit un jeu vidéo et en dirige la réalisation”… Il faudrait expliquer à la commision de terminologie qu’un game designer ne conçoit pas forcément un jeu…

– On ne dit plus “Cosplay” pour le fait de se transformer l’espace d’une journée en son héros favori, mais on dit “Costumade”

– On ne dit plus “Lipdub” mais “Mimoclip” pour toute “interprétation mimée, sur un vidéogramme, d’une bande-son préexistante ; par extension, ce vidéogramme lui-même”.

– On ne dit plus “deejay (DJ)” ou “disc jockey (DJ)” mais “platiniste” et bien entendu le “platiniste” fait du “platinisme”.

– On ne dit plus “reverse publishing” pour l’”édition sur papier d’un contenu originellement diffusé sur un support numérique” mais “rétropublication”.

– On ne dit plus “cut scene” mais “cinématique”, pour désigner une “scène animée durant laquelle un joueur ne peut intervenir, et qui sert d’introduction ou de conclusion à un jeu vidéo, ou encore de transition entre les étapes interactives de ce jeu”.

– On ne dit plus “cliffhanger”, pour tout “effet dramatique visant à tenir le lecteur ou le spectateur en haleine, notamment à la fin d’un chapitre, d’un épisode ou d’une séquence” mais “suspens”.

– On ne dit plus “turn around” mais “tournerie” pour désigner une “séquence mélodique, harmonique ou rythmique, se répétant en boucle dans une œuvre musicale”.

– On ne dit plus “video book” ou “vook” pour tout “ouvrage composé de textes, de sons et d’images animées, diffusé sur un support numérique” mais “vidéolivre”.

Merci la Commission de Terminologie ! Grâce à vous, j’ai encore bien ri de la langue de Molière et je vous invite d’ailleurs à aller voir la publication online (mince un anglicisme) pour vous gausser un peu plus.

Et vous, que pensez-vous de ces traductions ?