C’est une nouvelle plutôt embarrassante pour le moteur de recherche Google : l’équipe marketing chargée de la promotion du navigateur Google Chrome a été pris en flagrant délit d’utilisation de techniques proscrites par la charte qualité du moteur.

Elles ont en effet acheté des billets sponsorisés où étaient présents des liens (en dofollow) vers le site du navigateur web. Aaron Wall (qui serait à l’origine de cette découverte d’après Webrankinfo) a relevé près de 400 pages portant la mention “This Post is Sponsored by Google”.

Ces pages ont un but purement marketing : vanter les mérites du navigateur web… Une pratique que l’on utilise pour faire connaître ses produits et services. Mais si des liens sont présents dans les articles, cela peut être perçu comme une tentative de spamdexing : création artificielle de liens pour augmenter sa popularité et donc chercher à mieux se positionner dans les résultats du moteur de recherche.

Ainsi, Matt Cutts (en charge de l’équipe Webspam de Google) avait par le passé clairement assimilée cette pratique à du spam… Faites ce que je dis pas ce que je fais hein !

Au final, Google s’est donc exposé lui-même à ses propres sanctions car, je cite, “L’achat ou la vente de liens dans le but d’améliorer le classement PageRank constitue une infraction aux Consignes Google aux webmasters et peut avoir des répercussions négatives sur le classement d’un site dans les résultats de recherche”.

Quelles sont les conséquences pour Google ? Suite à la montée de critiques, l’entreprise a voulu se montrer transparente et réagir vite. Ainsi, Matt Cutts a réagi sur Google + et les équipes marketing mandatées pour Google Chrome ont affirmé avoir voulu uniquement partager des vidéos et pas forcément des liens.

Cependant, Google s’est tout de même infligé une pénalité tel qu’il l’aurait fait pour tout autre site. Ainsi, le pagerank du site Google Chrome va être dévalorisé pendant 60 jours (soit deux mois). Une pénalité qui porte ses fruits selon le site Abondance. En effet, sur le mot clé “browser”, le site du navigateur de Google ressortait en seconde position. Aujourd’hui, il ressortirait comme le 50ème résultat de la recherche.

Enfin, une grande partie des articles incriminés ont été modifiés afin de supprimer les liens ou tout simplement dépubliés.