Aujourd’hui reprise du blog h2a avec une histoire qui fera sans doute réagir les amateurs de beaux objets. C’est l’histoire de quelqu’un, Erica, qui a vendu un violon ancien (datant d’avant la seconde guerre mondiale) de fabrication française, examiné et authentifié par un luthier, à un acheteur canadien. La vente a été convenue à 2500$.

Tout aurait été bien dans le meilleur des mondes si l’authenticité du violon n’avait pas été mise en cause par l’acheteur. A réception, celui-ci a en effet mis en cause l’étiquette du violon et a donc lancé une procédure de litige chez Paypal.

Au lieu de renvoyer le violon au vendeur et demander le remboursement de l’objet “délictueux”, notre acheteur a donc détruit le violon et a envoyé une photo de l’objet à Paypal conformément au conditions d’utilisation de la société.

Il a même poussé le bouchon jusqu’à envoyer la photo du violon détruit au vendeur…

En l’absence de contre-expertise (à moins qu’elle n’ait été faite mais non communiquée) et d’une autre source que le vendeur, il n’est pas possible de se prononcer sur la véritable valeur de l’objet.

En tout cas, je réfléchirai à deux fois si je veux vendre un objet de valeur sur Paypal ou plus généralement sur internet sans remise en mains propres.

EDIT du 6 janvier 2012 :  Contrairement aux rumeurs, il semble que ce ne soit pas l’acheteur potentiel qui a de lui-même détruit le violon, mais Paypal qui l’a exigé car le litige ouvert faisait état d’une contrefaçon… Problème : seule la parole de l’acheteur a été prise en compte et il n’y a pas eu de contre-expertise avant destruction de l’instrument de musique.

Paypal a fait une déclaration publiée sur le site, business insider : « Bien que nous ne puissions pas parler de ce cas particulier en raison de la politique de confidentialité de PayPal, nous étudions soigneusement chaque cas, et en général, nous pouvons demander à un acheteur de détruire les marchandises contrefaites s’il fournit une preuve signée par un tiers qualifié que la marchandise est en effet une contrefaçon. La raison pour laquelle nous nous réservons la possibilité de demander à l’acheteur de détruire les marchandises, c’est que dans de nombreux pays, y compris les Etats-Unis, renvoyer des produits contrefaits à un vendeur constitue une infraction pénale».

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Source : ici et