J’ai toujours été la moins geek (mais la plus fashion) de l’agence.
On se moquait de mes mille stylos à encre noire, de mon agenda PAPIER, de mes petits post-it sur les bureaux, de mes carnets Moleskine en me disant : «mais comment tu fais? Tu écris? Avec un stylo? A encre? Noire? Non ? T’es vraiment trop vieille».
Je suis peut être vieille mais en tout les cas, je pense aux futurs archivistes paléographes qui n’auront plus rien à se mettre sous la dent d’ici quelques années sauf … mes carnets Moleskine pour établir la morphologie des lettres ! (et ceux de Claire aussi même si aujourd’hui elle a tendance à stocker toutes ses infos dans son Nokia 3210).

Je ne suis pas la seule à faire l’apologie de l’écriture manuscrite, BIC a également levé une armée (de stylos) dans sa dernière campagne pub en axant le message sur l’analyse graphologique.
Le slogan « A lotta you in every stroke» doit inciter les consommateurs à laisser tomber la souris pour reprendre le stylo.

Les détracteurs de BIC me diront -à raison- qu’ils défendent leur business, le contraire serait suicidaire, un peu comme si Weight Watchers faisait l’apologie des pizzas au Nutella.
Mais au-delà de cette mise en avant, je trouve cette campagne sensible, intelligente et percutante teintée d’émotion, comme un «je t’aime» écrit à l’encre noire sur une page d’un carnet …