Je n’aimerai pas être le community manager (CM) de Cora par les temps qui court… Pourquoi ? Un article du Républicain Lorrain du  26 octobre (repris ensuite par d’autres médias tel l’Express) a généré un vent de protestations sur les réseaux sociaux.

L’histoire :

Une caissière du magasin de Mondelange subit en ce moment une procédure de licenciement. Elle a osé (faute grave attention) récupérer un ticket de caisse abandonné par une cliente. Ce ticket offrait deux hamburgers pour le prix d’un dans un fast-food.

La direction de Cora Mondelange n’a pas gouté au fait qu’elle récupère cette réduction.. Le ticket étant la propriété du magasin ! Elle a donc porté plainte pour vol ! Après une convocation à la gendarmerie, la caissière aura droit à un entretien préalable de licenciement le 7 novembre.

A noter : la caissière du Cora est aussi déléguée à la CGT ? Ceci expliquerait-il cela ? C’est du moins ce que pensent visiblement beaucoup d’internautes…

Les retombées :

Les internautes se sont très vite emparés du sujet pour marquer mécontentement et indignation. Sur Twitter, de nombreux tweets ont été générés. Vous pouvez les voir en utilisant le hashtag #Cora (en tête des sujets les plus commentés sur la site de micro-blogging mercredi après-midi). Mercredi soir, il y aurait eu près de 374 mentions à Cora par heure sur Twitter !

Sur facebook, il y a un véritable raz de marée de commentaires… De plus, les internautes mécontents n’hésitent pas à pointer du doigts que certains commentaires sont supprimés sans sommation.

Pour endiguer les réactions, Cora a posté vers 14h un statut pour le moins laconique sur sa page (545 commentaires en 3 heures !) :
“Bonjour à tous. Nous comprenons tout à fait vos réactions suite à l’article publié sur le site de l’Express. Sachez que nous sommes actuellement en contact avec la direction de l’hypermarché cora de Mondelange afin de clarifier cette situation. Nous ne manquerons pas de vous informer dans les meilleurs délais de l’issue de cette mise au point et des dispositions qui en découleront. Merci de votre compréhension.”

A 16h, hier après-midi, nous n’avions toujours aucune nouvelle concernant les dispositions prises par l’enseigne (ils sont réactifs chez Cora…). La protestation en ligne et les commentaires assassins continuaient toujours…

Vers 21h, nouveau statut sur la page Cora : “La direction de cora Mondelange a décidé de ne pas poursuivre la procédure engagée à l’encontre d’une salariée du magasin. Nous avons conscience de l’émotion suscitée par les informations parues depuis ce matin.” Malgré ce mea-culpa, la protestation continue (430 commentaires à 9h30 le 27 octobre et tous sont loin d’être sympathique pour la chaîne de supermarchés).

Petite info marrante avant de conclure ce billet : le CM de Cora avait posé une question à ces fans il y a un mois “Pour vous faire plaisir sur notre page : vous préférez : ” et a oublié de la verrouiller. Résultat : de nouveaux choix sont aujourd’hui disponibles parmi lesquels “des licenciements abusifs”.

Allez bon courage au community manager de Cora qui doit se tirer les cheveux de dépit (ou de surmenage).

En conclusion :

Cora vient de se payer un bad-buzz dont la chaîne se sortira difficilement en échange… D’un ticket de caisse ! Il lui faudra sans doute du temps pour s’en relever, et elle ne devra pas ménager ses efforts pour redorer son blason.
Un cas qui deviendra sûrement un cas d’école pour montrer la puissance de mobilisation sur les réseaux sociaux !

Qu’en pensez-vous ?


Merci @Maitre Eolas dont un de ses tweets m’a soufflé le titre de cet article : “En tout cas bravo à #cora qui avec un ticket de réduction d’1€ pour un hamburger vient de s’offrir un bad buzz à 1 million d’euros”.